samedi 27 juin 2009

Une année surprenante


Les quatre derniers champions du monde 125cc furent titrés alors que peu de monde ne les attendaient. Ils sortaient d'une saison difficile, mais avec la confiance de leurs managers et le savoir de leur équipe, le titre de champion du monde arriva en fin de saison. Ils ne disposaient pas tous de la meilleure moto du plateau, peu de gens pensaient les voir sur les podiums durant la saison et pourtant ils eurent leur année de gloire avec pour certains le début d'une nouvelle carrière.

Pour commencer comment ne pas parler de notre français Mike Di Meglio. Lui qui n'était pas assuré de commencer la saison 2008 après une année 2006 catastrophique avec le team de la FFM et une saison 2007 médiocre dans le team Scot. Il trouve refuge dans le team Ajo Motorsport, équipe sans gros résultats par le passé pour rouler sur une Aprilia LE. L'objectif de la saison est de reprendre plaisir sur la piste et de faire le plus de top 10 possible. Malgré tout en début de saison Mike ne sait pas s'il pourra terminer la saison du fait d'un manque de budget certain.
Heureusement dès le début de saison à Losail, une quatrième place se profile au bout de la nuit qatarie. Deux top 10 suivent puis le premier podium de la saison en Chine sous la pluie. Arrive le Grand Prix de France et cette magnifique victoire après les 5 tours du second départ magnifique. Mike a repris confiance et on se met à rêver du titre en fin de saison. La suite nous donnera raison avec une saison surprenante de maitrise comprenant 4 victoires, 5 autres podiums et un seul abandon. Il trouve ensuite refuge dans l'équipe d'Aspar Martinez pour la saison 2009 dans le meilleur team du plateau avec une moto officielle dès le 6ème GP de la saison.

En 2007, Gabor Talmacsi devient le premier pilote hongrois à devenir champion du monde. Au vu de la saison le titre du Magyar est mérité après une bataille de tout les instants avec son coéquipier Hector Faubel. Ce n'était pas chose facile du fait que son équipe Aspar préférait voir son coéquipier Faubel champion du monde. Comment en vouloir aux mécanos, quand un pilote que vous couvez depuis de nombreuses années peut lutter pour le titre.
Les premiers faits d'arme du hongrois date de la saison 2005 où il est pilote KTM officiel avec Mika Kallio comme coéquipier. 3 victoires ainsi que 2 autres podiums lui permettent de jouer les premiers rôles avec Tom Luthi et Mika Kallio. Malheureusement Talmacsi sera renvoyé de l'équipe KTM après avoir pris l'aspiration de son coéquipier dans les derniers mètres du Grand Prix du Qatar privant ainsi le finlandais d'une victoire capitale pour le championnat. Les 5 points séparant la première de la seconde place sera l'écart final entre Luthi et Kallio en fin de saison à Valencia. On comprend qu'Harald Bartol n'apprécie pas la situation.
Pour 2006, Gabor trouve refuge sur une Honda mais ne lui permet pas de jouer les victoires mais seulement le top8.
Arrive la saison 2007 et son transfert dans l'équipe Apsar. Peu de monde pense le hongrois capable de se battre sur la durée du championnat, les spécialistes préférant miser sur ses coéquipiers Faubel et Gadea, le tchèque Pesek mais surtout sur Mattia Pasini alors vrai homme fort de la catégorie. Malheureusement l'italien ne disposera pas de la machine pour briguer le titre. Son Aprilia officielle lui jouera énormément de tour avec 6 abandons sur les 17 courses au programme et malgré ses 4 victoires il devra laisser le titre à Talmacsi. Malgré ce titre, Aspar ne lui permettra pas de monter dans la catégorie supérieur lui préférant Hector Faubel pour épauler Alvaro Bautista.
Ce ne sera que partie remise pour cette saison 2009 et son passage en Moto GP après seulement 3 courses en 250cc.

En 2006, Alvaro Bautista remporte le titre de main de maître après une saison dominé comme rarement en 125cc. Les fans habitués aux courses serrés entre les meilleurs, avec des bagarres d'anthologies seront déçu de la saison après le cavalier seul de la part du jeune castillan. En témoigne les 8 victoires, les 6 autre podiums et deux 4ème place comme moins bon résultat. Aucun pilote n'avait obtenu autant de points après une saison.
Pourtant en début de saison, beaucoup de monde se demandait ce que ferait Alvaro Bautista avec une Aprilia officielle et si sa moto était méritée. Une fois de plus Aspar Martinez était l'homme ayant été cherché Alvaro au fin fond de la grille. Mais la partie n'était pas joué d'avance face au champion en titre Tom Luthi, au favori Kallio ainsi que ses coéquipiers Pasini, Gadea et Faubel.
Bautista titré, ce n'est pas une grosse surprise pour les passionnée suivant les GP depuis longtemps. On l'avait vu arriver en 2003 dans le team Seedorf Racing du nom du joueur de football du Milan AC, fan de moto. Son coéquipier pour cette première saison fut Hector Barbera. La saison ne fut pas transcendante, l'espagnol terminant entre la 14ème et la 20ème place à chaque GP. Arrive les deux derniers GP en Australie et à Valence et le paddock découvre Alvaro à son meilleur niveau. Une 4ème place ainsi qu'une 6ème lui permette de terminer la saison en beauté et d'espérer le meilleur pour la suite.
En 2004, il lutte avec Andrea Dovizioso, Jorge Lorenzo, Hector Barbera, Roberto Locatelli et Casey Stoner. Dovi remporte le titre mais Alvaro se pose en candidat sérieux pour le futur avec 4 podiums et de nombreuses places dans le top 10.
Malheureusement la saison 2005 ne se déroulera pas comme prévu. Alvaro quitte Aprilia pour une Honda (moto alors triple championne du monde en titre) mais le courant ne passera jamais entre la marque Honda et l'espagnol. Quelques abandons et de nombreuses déceptions anéantiront le rêve de titre. Une quatrième place à Assen sera son meilleur résultat, loupant de peu une victoire sous la pluie à Donington en chutant après une remontée de folie. On se demande dans quelle galère s'est embarqué le castillan et s'il retrouvera un niveau décent pour la suite de sa carrière.
Aujourd'hui Alvaro est annoncé comme un futur grand pilote pour la MotoGP et brille cette saison pour remporter le titre en 250cc. 2010 devrait lui permettre d'arriver en MotoGP étant annoncé chez Tech3 ou Suzuki.


En 2005, Tom Luthi devient le premier suisse champion du monde après une saison surprise de la part de ce suisse quasiment inconnu dont le seul fait d'arme était une troisième place après une course flamboyante en 2003 à Barcelone.
Il venait de terminer à la 25ème place du championnat avec seulement 14 points inscrits.
Dès le début de saison Tom surprend son monde avec des qualifications d'enfer ne quittant pas la première ligne pendant les 4 premières course puis terminant 3 fois sur le podium lors des 4 premières courses.
La saison ne sera qu'un duel avec Mika Kallio. Le finlandais, favori en début de saison ne s'imposera pas après quelques erreurs en courses. La fin de saison permettra à Tom de refaire son retard sur Kallio puis de le dépasser et arriver à Valence pour la dernière course avec 23 points d'avance sur son rival. Il ne suffit que d'une 13ème place à Tom pour être assurer d'être champion quelque soit le résultat de Kallio. Le finnois fera ce qu'il faut, remportant la course pendant que Tom parti 4ème sur la grille trouvera le temps long en se faisant peur à de nombreuses reprises. Tout d'abord un départ raté ainsi que la pression de ne pas terminer et de perdre le titre aux derniers instants donnera un final haletant. Terminant 9ème de la course, Tom devient champion du monde avec 5 points d'avance sur le pilote KTM.
Tom aura du mal à confirmer par la suite avec seulement une victoire lors du GP de France et une 7ème place finale au championnat pour la saison 2006. Depuis le germanophone bataille pour les places d'honneurs en 250cc avec seulement 2 podiums en deux saisons et demi. Malgré tout Tom est annoncé pour 2010 en MotoGP

Voilà pour ce petit retour en arrière, comme quoi une année ne ressemble jamais à une autre.
2009 ne devrait pas échapper à la règle avec les prétendants Simon, Iannone ou Smith.
J'aurais pu aussi parler dans ce sujet de pilotes comme Arnaud Vincent ou Marco Simoncelli, eux aussi surprise d'une saison.

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