mardi 16 juin 2009

Le méchant Marco VS le gentil Alvaro


Le dernier Grand Prix du Mugello a encore permis de voir une bataille de tout les instants entre Alvaro Bautista et Marco Simoncelli jusqu'à leur accrochage au 11ème des 21 tours que comportait la course. Ce n'est pas la première fois que les 2 pilotes s'accrochent pendant un grand prix avec des conséquences plus ou moins grave. Petit retour sur les réputations des deux pilotes.


On se rappelle tous du grand prix de Jerez en 2008 où dans le dernier tour Marco accrochent Alvaro alors en tête avec l'inévitable chute des deux pilotes. Des voix se sont vite élevées contre le « méchant » Marco souvent à la limite lors de ses dépassements. Quelques heures plus tard on apprenait que le moteur de l'Aprillia n°19 avait serré ce qui avait provoqué l'accident. Quelques semaines plus tard, Simoncelli en tête du Grand Prix d'Italie accrochait Hector Barbera dans la longue ligne droite du Mugello provoquant le spectaculaire accident de l'espagnol. Le pire était évité de peu après que l'Ibère touche le mur jouxtant la piste. Simoncelli fut sanctionné d'un avertissement ainsi que d'une grosse amende. Dans cet incident on peut aussi souligner les antécédents de Barbera que ce soit avec ses ex-coéquipiers Jorge Lorenzo et Alvaro Bautista ou d'autres pilotes de la catégorie.

Alors pourquoi cet acharnement contre le pilote transalpin, qui est surtout victime de sa réputation?

Alvaro Bautista, lui par contre est souvent pardonné de ses « erreurs » notamment au Mugello en 2007 où dans le dernier tour il double Jorge Lorenzo en le poussant à l'extérieur du vibreur provoquant la chute du pilote majorquin qui n'avait que très peu apprécié la manœuvre du natif de Talavera de la Reina.


Simoncelli a toujours été un pilote attaquant souvent à la limite du raisonnable et chutant (trop) souvent, comme en atteste ses 24 abandons en 6 saisons (une centaine de GP) soit un grand prix sur quatre. De plus l'italien, ami de Valentino Rossi ne fait pas l'unanimité dans le paddock. En effet les journalistes ont du mal à l'interviewer même si cela s'est nettement améliorer avec son titre de champion du monde. De plus il n'a que très rarement dominer une catégorie et remporter des victoires, indispensable pour la médiatisation et la sympathie du public. Il est resté trop souvent dans l'ombre comme un pilote quelconque se battant pour rentrer dans le top 10. On a pu remarquer la distance le séparant des autres pilote la saison dernière lors de son titre, seul sa famille et son team était en bas du podium pour le fêter. Aucun pilote (excepté Valentino Rossi) déclara le titre de Simoncelli comme mérité.


Bautista, lui a une chose que son rival n'a pas: le physique. Même si les pilotes ne sont pas là pour être des mannequins, l'espagnol est aimé par la gente féminine du fait de sa bonne humeur et de son minois de gendre idéal, souriant à la moindre occasion, et ne perdant pas une occasion de rigoler. De plus Bautista ne semble pas être mauvais perdant même quand les soucis s'accumulent comme lors de la saison 2007 où alors champion du monde en titre 125cc, quelques chutes et erreurs perturbèrent sa saison (malgré une très belle quatrième place finale devant des pilotes comme Barbera, Kallio ou Aoyama plus expérimenté dans la catégorie). Il n'oublie pas son année 2005 catastrophique, où sur une Honda d'un piètre niveau, sa carrière battait de l'aile. Il peut remercier à cette occasion Aspar Martinez qui n'hésita pas une saison à lui donner une moto officielle pour la saison 2006 qu'il domina de mains de maître, ne quittant le podium qu'à deux reprises (et encore deux quatrième place).

Tout un pays et même le monde de la moto est alors derrière le gentil Alvaro en guerre contre le « méchant » Marco qui pourtant n'est pas si méchant que ça.

photo: motogp.com

petite vidéo faite avant le GP de Catalogne par le sponsor principal d'Alvaro (Mapfre)

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