jeudi 10 septembre 2009

Un choix difficile...

En cette période, le paddock se posent de nombreuses questions. De quoi sera fait l'avenir de tel pilote, dans quel équipe trouvera-t-il refuge ou devra-t-il trouver une voie de secours pour l'année prochaine. Depuis plusieurs années les contrats pour l'année suivante se signent de plus en plus tôt comme le confirme la signature de Marco Simoncelli chez Gresini Honda dès le GP d'Assen le 25 juin dernier ou même l'arrivée de Ben Spies pour 2011 en MotoGP. Certains pilotes ou même des équipes paient le prix fort de ces annonces prématurées.


Le paddock est bien embêté en ce début septembre. En effet Alex de Angelis, pilote du team Gresini Honda n'a pas de guidon pour l'année prochaine. Chose quelque peu normal pour un pilote d'un niveau moyen en MotoGP voir même décevant depuis son arrivée en 2008. Mais le pilote san marinais réalise une seconde partie de saison fantastique en atteste son podium à Indianapolis après un week-end de toute beauté, sa quatrième place en Angleterre ou sa cinquième place en Allemagne lui qui n'avait jusqu'à présent brillé qu'à deux reprises l'an passé avec deux quatrième places. Malheureusement le début de saison fut loin d'être réussi avec seulement un top 10 lors du GP d'ouverture au Qatar et 7 GP suivant loin des premières places, terminant même à la dernière place lors du GP des Etats Unis à Laguna Seca. Comme son coéquipier Elias, son sort pour l'équipe Gresini a vite été réglé avec l'annonce de la titularisation de Marco Simoncelli sur une moto officielle dès le 1/3 de la saison. De plus avec l'arrêt du team Hayate, tout le monde savait Marco Melandri tout proche du second guidon de Gresini. Les deux pilotes titulaires se retrouvaient donc sur la touche. Avec une seconde partie de saison digne des leaders (excepté la chute lors de son grand Prix national à San Marin ce qui ruinerait la possibilité du San Marinais d'avoir un guidon chez Tech3), De Angelis devrait en toute logique avoir un guidon pour 2010 mais vu le faible nombre d'engagé et les contrats déjà signés pour la plupart des équipes on risque de retrouver le sympathique Alex sans moto. Sur les 19 motos qui devraient être au départ en 2010, 13 pilotes sont assurés d'être au Qatar en avril prochain dès la mi saison. Les places sont donc chères.


Re-signer un pilote peut être un avantage comme un inconvénient: le pilote sait de quoi son avenir sera fait et peut donc se concentrer sur sa fin de saison sans penser à son avenir mais il peut aussi se dire qu'il n'a pas besoin de trop forcer, son futur n'étant pas compromis. Le team Tech3 en a fait l'expérience l'an dernier en signant Colin Edwards et James Toseland dès juin 2008 après un très bon début de saison des deux pilotes. Malheureusement Hervé Poncharal déchantera vite en voyant le comportement de ses deux pilotes par la suite. Alors dans les meilleurs à chaque séances d'essais, Edwards et Toseland se trouvèrent tout d'un coup dans les dernières places. On ne reconnaissait plus les pilotes étant monté sur les podiums en début de saison. La seconde partie de la saison ne sera qu'une régression pour tout le team jusqu'à ce que Toseland accuse l'équipe française de favoriser Edwards dans le rôle des ingénieurs. Après un remaniement dans l'équipe, l'année 2009 sera mi-figue-mi raisin pour Tech3 avec de bons résultats d'Edwards mais de grosses déceptions pour Toseland. Se souvenant de l'année précédente, Poncharal ne signa aucun des deux futurs pilotes Tech3 pour 2010 laissant part aux spéculations dans le paddock pour une des équipes les plus demandées du fait de la Yamaha officielle. Mais à force de trop attendre, les pilotes ont signés dans d'autres équipes et on devrait retrouver l'an prochain Edwards et un second pilote ( Toseland ou Vermeulen) qui ne faisait pas partie de la short-list d'il y a 2 mois.


Un autre exemple date de la saison 2007 avec l'équipe Kawasaki et Randy De Puniet. Le pilote français avec des résultats plus que décevant, accumulant chute et contre performance fut mis sous pression dès le 3ème GP de la saison. De plus, voyant que la moto était performante, le manager de l'équipe ne se priva pas pour faire signer rapidement «un pilote capable de gagner des GP», ce qui signifiait ni plus ni moins que le pilote actuel n'en était pas capable. Après de corrects résultat, Kawasaki prépara un contrat pour prolonger son pilote mais ne le lui fera jamais signer, le faisant patienter et reportant la signature pendant plus de 6 semaines. Kawasaki voulant à ce moment signer des pilotes du calibre de Pedrosa ou Rossi, chose quelque peu utopique. Voyant la chose mal embarqué, le pilote français décida de signer pour l'équipe Honda LCR. L'ambiance dans l'équipe se dégrada après ce rebondissement, la moitié du team ignorant le français jusqu'en fin de saison. Libéré, De Puniet signa de grosses performances avec notamment un podium au Japon dans de difficiles conditions ( et seulement quelques applaudissement de retour aux stands de la part des verts) ainsi qu'une quatrième place en Malaisie à quelques secondes de la victoire après un GP dans le groupe de tête. La saison 2008 sera catastrophique pour l'équipe Kawasaki, payant peut être l'arrivée de deux pilotes à gros sponsors mais sans grosses motivations. Résultat l'équipe japonaise était plus perdante qu'autre chose après ce choix surprenant.

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